dimanche 20 avril 2014

Retour J-1!! Dhaka

La boucle est bouclée. Je suis parti de Dhaka vers le nord. Je suis revenu par le sud. Et en bus. c'était le quatrième trajet dans l'un de ces engins absolument  éviter!!! Mais parfois il n'y a pas le choix. Ce que je ne savais pas c'est au milieu du trajet, le bus est embarqué sur un ferry. Avec un tas d'autres véhicules. Une croisière sur la rivière Padma qui permet quand même d'éviter un détour de 150 km pour trouver un pont! Donc retour à Dhaka... Même hôtel, air conditionné pour supporter la chaleur. Pour faire des breaks quand dehors il fait 40°. Mais je ne peux m'empécher de marcher, alors, dès ce matin, j'ai eu envie, une dernière fois, de trainer dans les ruelles du vieux Dhaka, dans le quartier hindou et surtout retourner sur les bords de la Burriganga. Pour son ambiance de folie. J'imagine que, en dehors des gros navires qui mouillent là, l'activité était la même il y a cent ans et plus. Les mêmes bougres besogneux, à porter des charges bcp plus lourdes que ce qu'ils auront dans les poches en fin de journée. C'est un peu le Rungis des fruits et légumes qui arrivent de je ne sais où (enfin si, de Chine, d'Inde, d'Egypte...) pour être vendus aux enchères à des marchands qui les revendront. Et toujours ces gamins qui trient le papier, le plastique. Enfants des rues, abimés par la colle, la vie rue du trottoir.
Dans ma tête, c'est ambigu. D'un côté, oui, je suis très content de rentrer. Pour faire le tri, le point. Me reposer, retrouver mon fils, les amis. Sortir de la poussière, du bruit, de la pollution, du chaos quotidien. Et puis, en même temps, j'ai déjà une nostalgie de l'Asie. Peur de la tiédeur de par chez nous, le conformisme. L'ennui de tous ceux qui trouvent que tout va mal, qui ne regardent pas plus loin que l'écran de leur tv. ça me fait peur. Le décalage qui se creuse. Je sas, ça passera vite et je rentrerai dans le rang (dans mes limites!). Voilà. Il y aura certainement un dernier article, des vidéos que je mettrai en ligne. Et les articles quand ils paraitront! J'espère que tout cela vous aura un peu intéressé! Une petite fenêtre, modeste, sur le Bangladesh. Ce fut une très belle découverte. Finalement, je ne suis plus aussi catégorique sur le fait de revenir ou pas! J'ai déjà une nouvelle idée de voyage: coupler Bangladesh avec le West-Bengal en Inde. ô Calcutta... 






















jeudi 17 avril 2014

J20: Mongla et Sundurbans (enfin bon...)

J'étais assez excité de partir en bateau ce matin. Soyons clair, je ne pensais pas tomber sur un tigre... Mais ce que j'ai vu m'a déçu à un point... pour mon seul écart touristique, ce fut la grosse claque. Dommage, tant pis. 
Evidemment, mon projet de départ était de rejoindre un groupe-excursion de 3 ou 4 jours. Mais les dates ne correspondant pas, je me suis rabattu sur le programme "journée". L'hôtel où je loge m'a fait tout un plan... Description forte alléchante. Maintenant, je vous résume le bilan d la journée:

Deux heures de bateau vers la Mangrove. Arrivée aux porte des Sundarbans, on débarque, je pensais que c'était pour le permis. Non, c'était la visite: une ballade de 750  mètres sur un ponton, à 60 cm du sol. Accompagné d'un garde armé (pour les tigres...) D'ailleurs, la preuve, il y a une trace, une seul! Fin de l'étape. (Vu des crabes, deux papillons et un croco qui semblait avoir été déposé pour mon passage!). On embarque et on emprunte un canal, comme prévu. Aa bout de 10 mn, le capitaine me dit "on fait demi-tour, c'est la mêe chose tout le long!" Ha... ok...! Etape 2. Là c'est le pied. Un grillage, 8 biches dans l'enclos... Un bassin et 3 crocos. On "s'enfonce dans la forêt"... 500 mètres et ... bah, oui, c'est déjà fini. La loose!! Je suis resté calme, et on est rentrés. Merci d'avoir été attentif jusqu'on bout de cette grande aventure au coeur de la mangrove!

Au retour, je suis passé à la banque. Le distributeur ne marche pas pour les cartes étrangères. Et la banque n'est pas habilitée à changer les devises.  ça tombe bien, il me reste 1000 Taka en poche, j'ai dois 5000 à l'hotel, je dois vivre ce soir et demain puis prendre le bus vers Dhaka! La ville la plus proche est à 2H. Mais ça n'empêche que j'adore ce que je fais, ce que je vis. Les jours ne se ressemblent pas! Heureusement!

mercredi 16 avril 2014

J19: Mongla

Dès que le jour s'est pointé, j'ai mis les pieds dehors. Le village est de l'autre côté de la rivière. Il faut donc prendre une des barques qui, toute la journée, font la traversée. Un manège ininterrompu. Après 5 mn et 3 taka, le bazar encore endormi. Les gens m'interpellent à tout va. C'est incroyable. Mission numéro un , trouver du miel de la jungle. Il me suffit de demander et on m'emmène dans une échoppe. On m'y fait gouter. Waouh... jamis mangé un miel pareil. J'en plein un kg. En sachant que je risque de me le faire confisquer à la douane. C'est considéré comme un trésor national! Et l'export est plutôt restreint... Bon, je tente... à 3,5 euros le Kg de ce nectar... 
Mongla sera ma dernière étape avant Dhaka. Le temps est passé à une vitesse! J'ai fait tout ce que j'avais prévu. J'ai rencontré un peuple extraordinairement sympathique. Curieux de voir un étranger, seul, visiter leur pays. Je n'ai pas rencontré un occidental en près d'un mois. Je crois que je garderai à tout jamais les bengalais dans mon coeur. Ici pas de richesse culturelle, de temples magnifiques, de sites à couper le souffle. Juste l'énergie de la vie dans un environnement difficile. Où la nature se rebiffe trop souvent. Les catastrophes sont régulières. Le travail des enfants, la pollution, le bruit, l'eau pourrie, les tâches titanesques qu'ils sont obligées de faire pour survivre. J'ai vu dans leur yeux la dignité, la force de survivre, le désespoir aussi. Que faire... A titre personnel, je n'en ai aucune idée. Je me disais aujourd'hui que je ne reviendrai sans doute jamais dans ce pays. Pas si sûr. Je reconnais que ça n'a pas été facile tout le temps. Fatigant. La nourriture est banale et peu variée. Les transports en bus, un enfer pour les nerfs. Mais en dehors de cela, l'authenticité dû au statut de pays non touristique en fait un paradis. Alors oui, sans doute reviendrais-je...
Pour autant, ce voyage là n'est pas fini!! Encore 5 jours! Demain, ballade dans la mangrove. 10 heures de bateau et de découverte. Vous saurez demain soir si j'ai vu le tigre!!






















mardi 15 avril 2014

J18: Arrivée à Mongla, tout près des Sunderbans!

Bien sûr, hier j'ai zappé le Nl an Bengalais. Alors j'y reviens en quelques mots (et quelques photos plus tard!) Je ne savais pas à quoi m'attendre, surtout dans cette petite ville. Et bien, ce fut simple, festif et.. c'est déjà pas mal!! Des défilés en groupes (étudiants? Syndicats? quartiers? je n'ai pas pu savoir!! Quelques fanfares, et un éléphant qui parade. J'ai compris un peu plus tard qu'il représentait... un marque de Cola local... greuh...! Des vendeurs de drapeaux du Bangladesh, des jeunes qui peignent sur les visages... Chacun y va de son petit business. Et enfin, j'ai croisé beaucoup de couples, donc des femmes! Très joliment vétues de leurs plus beaux saris. Les rues étaient complètement envahies. Les restos, pleins. Et les vendeurs de sweets, débordées! Pour une dernière journée j'ai aimé. D'ailleurs cette ville m'a plu. Le bazar, le marché (viande, poisson, fruits et légumes). Une fourmilière. Mais ça c'est valable partout dans le pays. Même dans les petits villages, on ressent la surpopulation! (C'est le pays à la plus haute densité d'habitants au KM2). Bye Bogra!
Et ce matin, à 6H30, départ pour Khulna, au sud ouest. Mais j'avais décidé de continuer plus loin, aux portes de la mangrove. On m'avait prédit 5 heures de routes! Cool! Ce fut 12 heures au final. Arrivée de nuit à Mongla. J'ai pris le premier hôtel venu. Fatigué. Mais j'ai de suite été me renseigner pour un tour dans les Sunderbans. C'est un petit plaisir. Une journée en bateau dans ce lieu unique au monde où je ne verrai sans doute pas la queue d'un tigre mais bon...  Et j'ai aussi acheté un demi-kilo de miel sauvage, celui que les chasseurs de miel va chercher dans ces forets. J'aimerais en rapporter plus mais à priori, les douaniers confisquent au dessus des 500 grammes. Bon, je vais quand même essayer... Vu le prix... je ne perdrai pas grand chose!Voilà, voilà...Dans une semaine je serai sur le chemin du retour. Mais j'espère pouvoir vous raconter quelques bonnes histoires. Là, pour le coup, je manque d'inspiration... c'est très factuel!!