Je reviens sur la journée d'hier. Nous sommes allés à Velka Lomnitza, bidonville d'où sortent une grande partie des enfants et des jeunes de Kesaj Tchavé. Nous y avons été accueilli par Douchan. D'abord un café, puis du saucisson puis de la goulash! Dans la chaleur de la petite maison (cabane précaire mais chaleureuse), devant des feuilletons allemands (mais en slovaque!), nous avons essayé de communiquer. Pas facile. Puis nous sommes allés travailler. L'idée était de filmer les lieux sous la neige. Montrer le bidonville tel qu'il est en ces journées hivernales. Et surtout avant le retour des enfants de l'école, car ensuite... c'est un peu un essaim de guêpes autour d'un pot de miel! Cela dit, c'était bien aussi de les voir arriver et de les regarder descendre la colline sur des luges! Sans doute les seuls divertissements dans les environs. Mais d'en voir certains débrayés, en tee-shirt, en robe légère, sans pull, sans bonnet, alors que la température est largement négative..
Puis nous avons rejoint le bas du village où Ivan devait prendre la troupe et l'emmener vers la répétition! Nous travaillons ardemment. En essayant de trouver une direction. Tant de matière. J'aimerais pouvoir faire un film. Après le livre. Car ce travail d'Ivan Akimov doit être vu par le plus grand nombre. La partie visible sur scène mais aussi ces coulisses au coeur d'un tiers-monde européen, à deux pas de chez nous. Car il y a quelque chose de génant. LA situation des tziganes ici est insupportable par moment. Une fois qu'on a dit ça...
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